The Vincent
PEREZ
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  LE FIGARO
  May 3, 2007                                                       

Vincent Perez : "Moderniser mon image"

LE FIGARO. - Comment vous êtes-vous retrouvé entraîné dans cette histoire?

Vincent PEREZ: Quand on a pensé à moi pour tenir le rôle de ce commissaire aux méthodes d'investigation basées en grande partie sur la psychologie, j'ai tout de suite été emballé. Mais j'étais déjà engagé dans de nombreux projets, dont un film russe, Code apocalypse, une sorte de James Bond dans lequel je tiens le rôle du méchant. Je voulais donc refuser, mais quand on m'a rappelé, je me suis dit que c'était une chance unique de montrer une nouvelle facette de ma vie d'acteur, de changer mon image.

Parce que votre image ne vous plaît plus ?

Disons qu'elle est très attachée à la comédie, un genre dans lequel je me suis beaucoup ­donné ces dernières années, alors que je viens du drame (l'acteur a notamment suivi les cours du Conservatoire supérieur d'art dramatique de Genève puis de Paris, NDLR). Et puis, ma ­filmographie fait que mon nom est souvent associé aux films d'époque (Le Bossu, Cyrano de Bergerac, Indochine, La Reine Margot...). Ce rôle me donne l'occasion de moderniser mon image, d'autant que c'est la première fois que je tiens le rôle d'un flic, en l'occurrence celui d'un commissaire de police à mi-chemin entre un profiler, Sherlock Holmes et Colombo.

Comment s'est déroulé le tournage ?

À un rythme très soutenu ! (Rires.) Il faut aller beaucoup plus vite qu'au cinéma, sans sacrifier à la qualité. Les journées sont donc denses, de véritables marathons, avec une douzaine de pages de textes par jour. Comme je suis assez perfectionniste, je ne voulais passer à côté de rien et ne jamais tomber dans la facilité. D'autant que je tenais à insuffler un vrai souffle au personnage que je ressens comme quelqu'un de très à l'écoute des autres, un flic qui, pour bien faire son boulot, a besoin de sentir battre le coeur des autres.

Étiez-vous fan de la série originale américaine ?

Sans être fan, je la connaissais assez bien pour régulièrement tomber dessus aux États-Unis. Mais je n'ai pas voulu ouvrir le coffret DVD que m'avait envoyé la production, car j'ai un côté très « éponge » et je voulais garder une relative liberté vis-à-vis des personnages.

Les séries américaines vous attirent-elles ?

Certaines, oui, comme 24 heures, Prison Break et surtout Desesperate Housewives, mais pour être très franc, je n'ai pas tellement eu le loisir, ces derniers temps, de regarder la télévision. D'autant que je viens d'écrire ma première bande dessinée, La Forêt, sur des illustrations de Tiburce Oger, auteur notamment de la série Gorn. L'histoire d'une jeune fille perdue dans une forêt de sorcières...*

Des projets en cinéma ?

Plein, oui. Je viens notamment d'acheter les droits d'un livre de Charles Williams intitulé A Touch of Death (Le Pigeon dans sa version française parue aux Éditions Série noire). C'est un auteur américain de l'après-guerre que j'adore et dont j'ai lu une douzaine de livres. Je vais donc le mettre en scène et m'écrire un rôle. J'ai également acheté les droits d'un roman de Hans Fallada, Seul dans Berlin, que je vais également réaliser. Et j'irai d'autre part au Festival de Cannes afin de monter une coproduction historique entre Russes et Américains.
 

[Written by Jean-Michel Maire]

 

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